A la Mise nous proposons du Club Maté depuis 2011... et nous ne sommes pas peu fiers d'avoir été les premiers à le faire en Suisse Romande.
A l'époque, ce breuvage indispensable avait déjà trouvé le chemin de la Suisse, par le biais d'un importateur, mais qui ne desservait que la Suisse alémanique. Nous avons donc commencé à travailler avec lui pour la Romandie.
Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'au jour où l'importateur a décidé de ne plus proposer du Club Maté en caisses consignées, mais de travailler avec des cartons, et de vouer les bouteilles de Club Maté à être jetées. Nous n'avons pas compris ce choix, car le système de consigne fonctionnait très bien... ce d'autant plus que la distance parcourue avec le producteur en Allemagne n'était pas très grande. Les raisons invoquées par l'importateur pour justifier sa décision étaient purement économiques : la consigne étant un jeu à somme nulle, il n'y voyait que des désavantages, en particulier des coûts de logistique, de stockage, de transport, etc.
Bilan : le montant de la consigne ainsi que le prix du carton jetable se retrouvaient répercutés sur le prix de la bouteille de Club Maté. En résumé, on se retrouvait avec un Club Maté plus cher, qui finissait en verre perdu. Désavantageux pour le consommateur et pour l'environnement ! Pas d'accord ! Afin de préserver tant le prix bas que la filière de réutilisation des bouteilles (eh oui, nous sommes commerçants, et avons aussi des valeurs!), nous avons eu a coeur de trouver une nouvelle solution. L'importateur en question étant fermé à toute option dans le sens de la consigne, il nous a fallu partir à la recherche d'un nouveau canal d’approvisionnement. La quête du Graal a porté ses fruits et nous a permis de maintenir le Club Maté à son prix habituel et de conserver la filière de réutilisation. Ouf !
Vos bouteilles de Club Maté achetées à la Mise en Bière connaissent donc plusieurs cycles de vie. En les scrutant bien, vous retrouvez peut-être sur le verre, au dessus et au dessous de l'étiquette, des raies et griffures de la laveuse du producteur, qui réemploie ses contenants. Ces stigmates ne sont autre que les rides caractéristiques d'une vie de bouteille épanouie et bien vécue, qui a rempli à de multiples reprises la fonction de désaltérer des consommateurs assoiffés, puis bien heureux.
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Un prix nobel trop célèbre réduisait l’objectif de l’entreprise à la maximisation du profit. Votre réflexion montre avec subtilité la richesse de l’association économique et les aléas sociaux intrinsèques à la création de valeur. Reconnaître cette dimension incalculable et y appliquer un raisonnement éthique pour de surcoût la résoudre, c’est ce que résume l’expression quelque peu vieillie « être commerçant ». Au lieu de déplorer la perte de ces valeurs, je m’enthousiasme sur cette solution éco-responsable et trinque à la santé de la consigne!
Répondu par: Site Owner Sur 16/10/2019 Merci FX pour ce beau commentaire qui nous donne moulte courage dans cette voie